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Intervention brève

RPIB : Repérage Précoce et Intervention Brève : des dépendances Tabac, H, Alcool..

Information patient

Pour cesser de fumer, le plus important est la motivation. Un soutien psychologique et une aide pour modifier ses comportements augmentent le taux de succès.

Arrêter de fumer diminue fortement les nombreux risques liés au tabagisme :

  • Risque de cancer du poumon, de la bouche, de la gorge, de la vessie, etc.
  • Risque de maladie cardiaques (infarctus du myocarde) et d’AVC
  • Altération de la capacité des poumons à respirer de manière efficace (Bronchite chronique)
  • Ulcères d’estomac
  • Rides de la peau, colorations et perte des dents
  • Troubles de l’érection
  • Diminution de la fertilité
  • Pendant la grossesse : fausse couche, naissance prématurée et mort périnatale
  • Les enfants exposés à la fumée de tabac sont plus souvent atteints d’infections respiratoires, d’otites et de crise d’asthme (tabagisme passif).


Un état de manque se manifeste à l’arrêt du tabac (anxiété, irritabilité, etc.). L’arrêt du tabac entraîne souvent une prise de poids, généralement inférieure à 5kg qui justifie d’adapter son alimentation. Arrêter de fumer n’est pas facile mais l’effort en vaut la peine. Beaucoup de fumeurs font plusieurs tentatives avant d’arriver à arrêter de fumer.

Les substituts nicotiniques (patch, gomme, comprimé à sucer...) sont des médicaments pris en charge par l’Assurance maladie : ils diffusent de la nicotine de manière lente et régulière, contrairement aux pics que procure la cigarette, et permettent ainsi au fumeur de se libérer petit à petit de sa dépendance physique.

Utiliser temporairement la cigarette électronique pour arrêter de fumer est en général acceptable (malgré les incertitudes sur les risques à long terme), compte tenu des dangers connus du tabac. Celle contenant de la nicotine sont un peu plus efficace.

L’acupuncture et l’hypnose peuvent avoir un effet sur la motivation à arrêter de fumer.


Site d’information : https://www.tabac-info-service.fr/

Numéro téléphonique 39 89 : accessible du lundi au samedi de 8h à 20h, appel non surtaxé. Information, documentation, réponses aux questions mais également la possibilité d’être suivi(e) gratuitement par téléphone par un tabacologue. Afin d’en bénéficier, prendre rendez-vous au 3989 et les tabacologues rappelleront gratuitement au moment choisi.

CSAPA : Centre de soins pour les addictions

Prescription possible

NICOTINE patch, 7 mg/24h 14mg/24h 21mg/24h :

un patch par jour. Appliquer le timbre sur une région sèche, pauvre en poils, et dépourvue de lésions cutanées. Libérer la surface adhésive et appliquer soigneusement le timbre en effectuant une pression sur toute sa surface. Changer d'emplacement tous les jours. Le timbre est posé le matin, après la toilette. Il doit normalement être gardé jusqu'au lendemain. Garder le timbre la nuit permet de combattre les symptômes de manque au lever. Néanmoins, le port nocturne peut provoquer des troubles du sommeil. Dans ce cas, il peut être préférable d'ôter le timbre au coucher.

NICOTINE comprimé à sucer, 1 mg 2mg 4mg :

un cp chaque fois que l'envie de fumer apparaît. Le comprimé à sucer doit être placé dans la bouche où il va se dissoudre. Il doit régulièrement être déplacé d'un côté de la bouche à l'autre, jusqu'à dissolution complète (environ 20 minutes). Le comprimé ne doit pas être mâché ou avalé. Il faut s'abstenir de boire ou de manger lorsque le comprimé est dans la bouche. La plupart des fumeurs doivent utiliser entre 8 et 12 comprimés à sucer, sans jamais dépasser 15 comprimés. Après abstinence complète du tabac, diminuer progressivement le nombre de comprimé total par jour. Garder des comprimés à sucer en réserve en cas d'envie soudaine et irrésistible de fumer.

NICOTINE gomme à mâcher, 2mg 4mg :

Mâcher une gomme à chaque fois que le besoin de fumer se fait sentir, sans dépasser 30 gommes à 2 mg ou 15 gommes à 4mg. Mâcher très lentement chaque gomme afin de permettre l'absorption lente et régulière de la nicotine par les vaisseaux sanguins de la langue : après une première mastication, garder la gomme contre la joue pendant 10 minutes pour la ramollir. Mâcher ensuite le chewing-gum chaque minute (environ 20 fois en 20 minutes). Au bout de 30 minutes de mastication, la gomme n'est plus efficace.

En pratique, il est utile de connaître les signes de sous ou surdosage pour adapter la posologie après quelques jours de traitement :

  • le surdosage aboutit à l'état du fumeur qui a trop fumé et se traduit principalement par un état nauséeux et des maux de tête. Des troubles de la vue ou de l'audition, un tremblement, des vertiges sont également possibles ;
  • un sous-dosage provoque des symptômes de manque : irritabilité, nervosité, crampes d'estomac (sorte de faim douloureuse), difficulté de concentration.

Grossesse : Chez les femmes fortement dépendantes à la nicotine, l'usage de ce médicament peut être une aide, mais les effets de la nicotine seule sur le fœtus sont mal connus. Ce médicament a l'avantage de ne pas exposer le fœtus aux autres toxiques présents dans la fumée du tabac. En résumé : si l'idéal est de ne pas fumer et de ne pas exposer le fœtus à des apports de nicotine, l'usage de ce médicament est un moindre mal par rapport au tabac.

Allaitement : La nicotine passe dans le lait maternel, l'allaitement est déconseillé pendant le traitement.

Informations significatives récentes

  • "La plupart de ceux qui essaient une cigarette deviennent fumeurs" BBC santé 1/18

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Notes et références