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Modifications

EXPERIENCE Alscace / Occitanie
=== Durée excrétion virus ===
* https://www.thelancet.com/pb-assets/Lancet/pdfs/S014067362305663.pdf médiane 20j Max 37..
 
== Retour subjectif d'expérience ==
=== 19/3/20 IDE ===
Echange d’expérience sur la gestion du COVID avec des MG d’Alsace
Réunion téléphonique avec des médecins d’Alsace le 19/03/20 qui nous ont fait part de leur expérience.
 
Ils estiment en être à la 3ème semaine d’évolution épidémique avec une accélération extrêmement rapide en début de cette semaine.
 
Les observations ci-dessous sont issue de leur propre expérience « à chaud » et ne sont pas toutes basées sur les preuves scientifiques (souvent non disponibles à ce jour ). Beaucoup de choses relèvent de la débrouille étant donné notre manque criant de moyens et d’équipement
 
Hygiène
- Consulter avec blouse +/- surblouse jetable +/- pyjama de bloc (selon les moyens du bord). Port de gants à changer après chaque COVID.
- Attacher les cheveux / raser la barbe (étanchéité masque FFP2 si il y a)
- La tenue de consult du jour reste au cabinet ainsi que la paire de chaussure spécifique. Avoir un change « propre » au cabinet + chaussure pour se changer avant de rentrer chez soi.
- Douche en rentrant chez soi +++
- Mettre tout le matériel de la consultation (stétho, thermomètre, otoscope) soit dans un bac de désinfection, soit dans un évier et pulvériser avec un spray désinfectant (surfanios / a défaut spay salle de bain chlorés).
(- Certains médecins passent les masques FFP2 au sèche-linge pour les réutiliser : déconseillé en fait par scientifiques)
- Aucune visite à domicile COVID : excrétion +++ du virus par les contaminés. Risque d’être contaminés très important en pénétrant dans un domicile COVID.
- Eviter autant que possible de prendre la TA surtout si brassard tissus non (TA peu discriminante).
- Les patients doivent insérer eux même leur CV ou leur CB dans les lecteurs sans rien toucher.
 
Observations sur les symptômes
Débute souvent par des céphalées, picotements dans le nez.
 
Signe très fréquent et inhabituel dans les sd grippaux : anosmie, sensation d’oppression thoracique.
 
Pas beaucoup de fièvre, souvent des asthénies et des « sensations fébriles ». Quand présente la fièvre est fluctuante selon les jours.
 
Dans la grande majorité des cas l’examen clinique est strictement normal (TA, sat et ACP)
 
L’aggravation est très brutale sans signes précurseurs identifiés, même si tous les paramètres sont au vert dans les heures précédentes. Ce qui pose la question de l’intérêt d’examiner les patients les moins graves. L’aggravation a souvent lieu autour de J7 d’où la nécessité d’une réévaluation téléphonique.
 
Impression d’une extinction des autres types de pathologies infectieuses comme si le COVID prenait toute la place / plus de pneumopathies ou d’otites en consultation.
 
 
Organisation pratique :
 
La première semaine ils ont vu quelques patients avec des symptômes peu graves et peu inquiétants (cf supra) qu’ils n’identifiaient pas comme COVID les premiers jours.
 
La semaine suivante les cas ont commencé à affluer et ils ont essayé de regrouper les cas de COVID sur les mêmes plages horaires pour gagner du temps de désinfection.
 
3ème semaine : lundi submergés par la vague. Impossible de gérer l’afflux de patients. Des dizaines d’appels par tranche de 20 min. Ont décidé d’arrêter de recevoir les patients COVID. Gèrent toutes les demandes par téléphone / Pas de téléconsult pour eux. Possibilité de coter des téléconsult quand même sur les logiciels médicaux. Acte à 100% (code exo)
 
Les 15 premiers jours ils ont réajusté leur processus en permanence pour s’adapter à l’épidémie. Tout le quotidien du cabinet est perturbé. Besoin d’une grande flexibilité.
 
Exemple d’organisation mise en place :
 
1) Les patients appellent le secrétariat qui laisse un message écrit avec un résumé de la demande (permet un premier tri, élimine les demande d’AT injustifiée, les renouvellements…). Pas possible de passer directement les appels vu le flux.
 
2) Les patients évocateurs de COVID sont rappelés et interrogés selon le screening d’interrogatoire recommandé par la DGS. Les patients dyspnéique s’entendent au téléphone.
 
🡪 Symptômes bénins : Arrêt de travail et ordonnance envoyé par mail au patient voire directement à la pharmacie (éviter le contact avec le papier / éviter que les gens rentrent dans le cabinet médical). Feuille de consignes de confinement envoyée.
🡪 Signes de gravité (dyspnée à la parole +++) : si modérés et ne nécessitant pas une intervention SAMU : consultation au cabinet médical. Ecouter son intuition / alarme « bidale ». Si le patient est trop mal pour se déplacer 🡪 SAMU (pas de VAD). Cabinet médical fermé à clef. Les patients sonnent : accueil en tenue de protection (avec les moyens du bord). Pose du masque chirurgical par le professionnel car mal mis par les patients. Examen clinique à minima. /!\ Aucun examen ORL ! En pratique ne voient physiquement plus que 2-3 patients COVID par jour (!!!), tous les autres sont gérés par téléphone.
 
3) Réévaluation téléphonique des tous les patients (même pas graves) à J7. Certains médecins leur demandent de donner des nouvelles par mail, d’autre de rappeler (mais saturation téléphonique).
 
Sont très sceptiques sur les centres d’accueil COVID mis en place en Occitanie. Pensent que lorsque la vague sera là, impossible de continuer à recevoir en consult les COVID.
Pensent que c’est suicidaire d’envoyer les IDE réévaluer les patientes au domicile.
== Critiques ==