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« La vie est difficile pour vous depuis le décès de votre proche. Un certain temps sera nécessaire avant que vous vous sentiez mieux, toutefois je peux vous donner quelques conseils pour vous aider à faire face à cet événement. »


Informations au patient :

Le travail de deuil est un processus psychique fondamental qui nous permet à tous non pas d'oublier nos proches, mais d'accepter leur disparition. Accepter la mort d'un proche ne signifie pas ne plus souffrir, ne plus éprouver de peine, mais accepter cette situation et réussir à vivre avec. À la mort d'une personne qu'on aime, qu'il s'agisse d'un parent, d'un époux, d'un enfant ou d’un ami, il est impossible d'imaginer parvenir à surmonter cette épreuve un jour. Pourtant, à force de temps et de courage, on accède à la résilience et on retrouve peu à peu le goût de vivre. Pour cela, on passe par de nombreux états émotionnels (tristesse, anxiété, culpabilité, sentiment de révolte...) qui s'amenderont avec le temps. Enfin, il est normal de désirer parler du défunt à de nombreuses reprises et bénéfique de pouvoir être écouté.


Informations à l’entourage :

  • Laissez le patient parler du défunt autant de fois qu'il le souhaite, et encouragez-le à exprimer ses sentiments librement. Il s'habitue chaque fois à la douleur et au traumatisme. N'essayez pas dans un premier temps de rationaliser ou de contrer les émotions exprimées par le patient. Soyez à l’écoute et présent sans forcément donner votre avis.
  • Expliquez-lui simplement que la douleur et l'indignation diminueront progressivement avec le temps. Soyez patient, laissez le temps faire son travail.
  • L'évocation et le souvenir du défunt seront de moins en moins douloureux, mais le patient aura sûrement tout au long de sa vie des moments de tristesse en repensant à lui (dates anniversaires, événements de vie...).
  • Déconseillez l'isolement et encouragez les rapports sociaux et rites sociaux.
  • Abordez la question de la gestion des aspects pratiques, suggérez qu'il pourrait être bénéfique d'alléger un temps le poids de ses obligations professionnelles et sociales.

Prise en charge

Ne pas surmédicaliser le deuil.

La plupart des personnes en deuil n’ont pas besoin de prise en charge médicale. L’entourage, la famille, les amis fournissent le soutien nécessaire.


Accompagnement :

  • Accompagner la personne par une écoute empathique et une psychothérapie de soutien
  • Identifier et expliquer le processus normal du deuil
  • Expliquer que cela dure un certain temps, mais que l’évolution se fait vers une réorganisation
  • Insister sur l’importance de partager sa souffrance avec sa famille et ses amis
  • Soutien par psychologue si besoin (la thérapie cognitivo-comportementale est une psychothérapie recommandée).

Identifier une complication du deuil :

  • Deuil complexe persistant (incapacité fonctionnelle importante > 12 mois)
  • Épisode dépressif caractérisé
  • Risque de passage à l’acte suicidaire
  • Trouble de stress post-traumatique
  • Troubles anxieux, en particulier le trouble anxieux généralisé
  • Décompensation d’une pathologie préexistante psychiatrique et/ou non-psychiatrique.

Identifier les facteurs de risques:

  • Liens fusionnels avec le défunt
  • Faibles expressivité, discordante avec le lien
  • Déni du chagrin
  • Idéalisation, sans aucune critique
  • Pauvreté des liens sociaux et amicaux (isolement)
  • ATCD psychiatriques
  • Comorbidités chroniques (non psychiatriques) à risque de décompensation.

Sources